Inventaire des cadrans solaires du Tarn.

Cadran solaire de la collection Rouanet à Mazamet dans le Tarn (81).

 

 

Cadran de hauteur pour la latitude de Strasbourg.

Millésime :

MCMLXXII (1972)

Facture Emile Rouanet à Mazamet.

Devise latine :

SOLE HORAM PRAEBO

Le soleil montre l’heure

.

Emile Rouanet

Horloger de formation, cordonnier de métier, Emile Rouanet s’est passionné pour la gnomonique à la retraite. Elève de Jean René Rhor, il a réalisé une multitude de cadrans solaires d’une très grande finesse de facture, digne de l’horlogerie. Le livre de Rhor sur « Les cadrans solaires » expose une quinzaine de ces œuvres, c’est dire la reconnaissance de l’auteur sur ce gnomoniste de valeur. Certaine de ces pièces sont uniques dans leur réalisation, leur auteur ne les ayant formulé que sur papier, comme l’analemmatique d’Antoine Parent.

Tous les cadrans d’Emile Rouanet seront ornés d’une devise, le plus souvent en latin. Il réalisera ce travail avec entre autres la complicité de l’abbé Cugnace.

Emile Rouanet est décédé en 1983.

Les cadrans de hauteurs

Le principe du cadran de hauteur n’est plus de mesurer l’angle horaire du soleil ou son azimut, mais sa hauteur au-dessus de l’horizon.
Description du cadran :
Dans le haut, deux pinnules de viser prennent la hauteur du soleil ; celle de droite, plus haute lorsqu’on observe, supporte un fil à plomb et sert de centre à 19 arcs de cercles tracés à intervalles réguliers sur la plaque. Ces intervalles déterminent des périodes de 10 jours dont les dates figurent dans deux échelles latérales. Les lignes horaires sont des courbes en S, très allongées, traversant l’ensemble des arcs. A l’usage, la plaque était tenue verticalement, les deux pinnules alignées sur le soleil. Le fil à plomb indiquait l’heure entre les lignes horaires sur l’arc de cercle de la date du jour.
Le tracé des lignes horaires de ce type de cadran se fait par points, les angles formés par le fil à plomb avec l’échelle placé sous la pinnule qui le porte, étant égaux à la hauteur du soleil aux dates et heures correspondantes. Pour avoir ces hauteurs, les artisans se servaient de table. Il va de soi qu’un tel cadran ne peut servir que sous la latitude pour laquelle il a été calculé.

Didier Benoit.