Cadran solaire de l’Aveyron : Bor et Bar

30 Bor et Bar (1)2015 – Restitution du cadran solaire de Bor et Bar.

Cadran solaire situé sur la place du village de Bar.

 

 

Cadran solaire restauration Benoit Bar Aveyron.Dimension retenue pour la restitution : 880 cm x 800 cm.

Le cadran solaire de la place de Bar.
Ce cadran solaire est une restitution à l’échelle ½ de l’original qui se trouvait sur la façade du bâtiment. Ce premier cadran, disparu aujourd’hui avec la création de l’ouverture moderne, occupait depuis l’arase du toit la partie haute et droite de la bâtisse, celle prise en partie par le cintre en pierres de taille (Voir dans la rubrique Cadrans solaires à l’étude : Cadran solaire de Bor et Bar).
Dans la pure tradition gnomonique de la région, ce cadran solaire était réalisé sur un corps d’enduit de chaux selon la technique ancestrale du travail de la fresque. Un premier enduit de chaux et de sable grossier assure la forme et le dressage de la table.  Un deuxième enduit de chaux grasse et de sable très fin, appliqué en film mince donne à la surface de la table un aspect lisse et fini, sur laquelle le cadranier, avant durcissement du liant, porte son tracé.
C’est cette technique-là qui a été retenue pour la restitution.

Cadran solaire Benoit Bar Aveyron.Sur la table du cadran solaire de Bar, la palette des couleurs est restreinte. Ici, le noir de fumée domine. Il recouvre les lignes horaires, la devise, le millésime et les liserés. L’ocre jaune, très rabattue, sert de couche de fond à l’ensemble.
Le style polaire est fait d’un simple fer forgé avec un renflement à son extrémité.

Dans ce coin de la vallée du Viaur et celle proche du Cérou, les vieux indicateurs de temps sont rares. Ceux qui nous sont connus, sont tous accompagnés d’une devise latine. Leur thème se veut religieux, philosophique, moral. Pour la période du XVIII siècle, on trouve de grandes similitudes pour ne pas dire copie d’une devise à l’autre.
Le début de la devise du cadran solaire de Bar « TEMPUS FUGIT » est connu, mais pas sa fin.
Les deux mots qui la terminent, s’appuient sur l’appareil local existant et reste du domaine de la supposition. Tempus Fugit Sicut Umra (le temps fuit comme l’ombre).

Le millésime n’est pas connu avec précision. Son rattachement au XVIII siècle, s’appuie sur la date de construction de la bâtisse en 1730 et la facture du cadran solaire typique de cette période.

L’interprétation approximative de l’orientation du mur à l’origine et celle du choix volontaire d’un cadran solaire académique (méridional) donne une lecture des heures en retard d’une cinquantaine de minutes sur la course du Soleil.

L’éclairage du cadran solaire restitué de Bar est gêné, aujourd’hui, par l’ombre trop importante de l’avancée du toit. Les heures du milieu de la journée ne sont pas marquées aux beaux jours.
À côté, du cadran solaire, les armoiries de la famille de BAR, d’argent à deux faces de gueules.

Didier BENOIT.