Deux cadrans solaires de prières sur le clocher de l’église Saint-Thyr.

Cadrans solaires situés à Larbruguière dans le Tarn (81).

 

 

Recherche sur les cadrans canoniaux du Tarn.

Inventaire des marques lapidaires, rayonnantes et cerclées que l’on trouve sur les façades sud des édifices religieux avant le XIVe siècle.

Deux cadrans solaires de prières à découvrir sur le clocher de l’église Saint-Thyrs de Labruguière.

Eglise Saint-Thyrs de Labruguière.

Petite note historique et curiosité
L’église Saint Thyrs a été un prieuré de l’abbaye de Saint-Pons-de-Thomières dès le Xè siècle.

Fait rare, une pierre de fondation du clocher est scellée dans une chapelle, elle nous livre le nom du maître d’oeuvre Me Deta Delaura qui édifia le clocher entre 1314 et 1322.

Les cadrans canoniaux.

Les empreintes de ces deux montres primitives se trouvent sur le clocher, à 4.50 m et 4.80 m du sol actuel, sur 4 pierres dont deux font partie du jambage gauche de l’encadrement de la fenêtre en ogive.

En partant du bas de la fenêtre en ogive, côté gauche (droit pour nous), le premier cadran se trouve sur la deuxième pierre, le deuxième cadran sur les pierres trois et quatre au dessus.

Un premier cadran canonial est tracé dans un cercle de 36 cm de diamètre. Il occupe trois pierres, à 4.80 m du sol, dont deux font partie de l’encadrement de la fenêtre en ogive. Le plan de joint coupe le milieu du cercle et forme la ligne d’horizon de cette horloge primitive. Autrefois, le style en bois dur partait du centre du cercle. Le demi-cercle inférieur est gravé de 7 segments de visibles. Ils donnent 8 secteurs dont deux sont inégaux, correspondant à des heures élastiques de la journée et variables selon la saison. Deux trous superposés mais non-alignés, verticalement, sont fortement marqués dans l’empreinte. L’un se trouve au niveau de la septième heure, l’autre situé dans le demi-quart de cercle supérieur gauche. Ce même type d’empreinte se trouve sur le cadran canonial proche de Sainte-Marie de Sanguinou. C’est pour nous, à la Société Astronomique de France, une énigme.

Très beau cadran solaire canonial compris dans un cercle, symbole du monde chrétien.

Une empreinte lapidaire remarquable par la netteté de son tracé.

Des restes de badigeon de chaux coloré sous forme de calcite (ocre jaune ou rouge?) recouvrent l’intégralité du mur (pierre et joint). La présence de restes d’enduit à la chaux prisonnier des rainures des segments de l’horloge primitive laisse présager l’existence d’un enduit en recouvrement du badigeon.

A droite, un dessin empreinte du canonial cerclé.

Un deuxième cadran canonial est situé sur la deuxième pierre du jambage gauche de l’ouverture (voir photo ci-desous), à 4.50 m du sol. Trois segments concentriques, de 23 cm, sont visibles. La ligne d’horizon est marquée par le joint de pierre. Restes identiques d’un enduit de chaux coloré comme pour les pierres voisines.

A remarquer un segment de cercle en partie basse.

A droite un dessin empreinte rayonnant à trois segments.

Note sur les cadrans solaires, d’angles horaires, aujourd’hui disparus du clocher.

Place de l’église au début du XXe siècle. A remarquer à l’emplacement de l’actuelle horloge, le cadran solaire sud-ouest.

Autrefois, deux cadrans solaires peints sur bois se trouvaient à l’emplacement des horloges du clocher. Un cadran situé sud-ouest, l’autre nord-est. Monsieur Auguste M. de Labruguière, possède les vestiges de l’un d’entre eux dans sa cave. Il sert de support de coffrage pour le plancher de son magasin.

Sur un des cinq  vitraux du chœur de l’église Saint-Thyrs, qui illustrent l’essentiel de la vie du Saint de la cité, on peut admirer le cadran solaire nord-est, représenté avec l’église.

 

 

Un des 5 vitraux du chœur, l’église et le cadran solaire nord-est.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Didier Benoit.