2012 – Cadran solaire en hommage à Jules Basile, dit Jules Guesde, homme politique socialiste français.

Cadran solaire situé au 1 rue Jules Guesde à Carmaux dans le Tarn (81).

 

 

Cadran solaire du matin qui donne les premières heures d’ensoleillement de la journée.

Dimension 104 cm x 210 cm

Millésime

2012

Devise française

Un jour verra l’aurore de la nouvelle société.

Techniques

Cadran solaire réalisé sur support fait d’un enduit de chaux. Peinture minérale de technique B du fabricant allemand « KEIM ».

La facture du style polaire est en inox massif, de même que celle du style droit représentée par la  boule obtenue par usinage mécanique.

Thème

Hommage à Jules Guesde (1845 – 1922), théoricien et apôtre inlassable du socialisme, qui donne son nom à la rue.

Dessin

Caricature de Jules Guesde, orateur, tirée de la biographie de Claude Willard « Jules Guesde l’apôtre et la loi ». A travers cette image austère, se révèle le portrait qu’en brosse l’auteur Claude  Willard « Dès l’abord extérieur, le personnage apparaît peu banal : grand, prodigieusement maigre, la peau du visage d’une blancheur maladive, des cheveux abondants et foncés, rejetés en arrière à la mode romantique ; une barbe prophétique ; sous un front immense et bombé, surmontés d’arcades sourcilières prononcées, des yeux de myope brillent d’un éclat vif derrière un binocle mal assujetti. Une démarche raide, avec un mouvement saccadé des bras et des jambes. » Presque toujours malade, souvent proche de la misère, il a de l’apôtre le désintéressement et l’optimisme abstrait, l’enthousiasme contagieux, le courage personnel, la véhémence.

En dessous l’intitulé commercial, des instruments gnomoniques et une palette de peintre. Le noir, le blanc et le gris dominent sur la table du cadran. Le noir profond retenu de la silhouette sévère de Guesde n’a d’égal que sa  lumière interne qui l’anime toute dévolue à la défense du  peuple opprimé et à la création d’une société nouvelle. Le  cadran solaire symbolise cette lumière porteuse d’espoir et d’égalité.

De la nuit et de la lumière, du noir et du blanc,  jaillissent les passions, les espérances et … la couleur.

Bref historique

En 1867, Jules Basile alors fonctionnaire impérial, démissionne de son poste pour se plonger à 22 ans dans le journalisme. Il prendra le nom de jeune fille de sa mère née Guesde pour signer ses articles de journaliste républicain sous l’Empire et  pour ne pas nuire à l’institution paternelle. C’est sous ce nom là qu’il tracera sa formidable carrière politique. Il reste pour l’histoire, le Père du socialisme français, le fondateur du premier parti ouvrier de France.

Sources

Propos et dessin tirés de la biographie de  « Jules Guesde l’apôtre et la loi »  par Claude Willard.

Didier Benoit.