Cadrans solaires du Tarn disparus : Couffouleux

Cadran solaire Benoit Couffouleux TarnInventaire des cadrans solaires disparus du Tarn.

Cadran solaire situé  autrefois à Couffouleux dans le département du Tarn.

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Cadran solaire Benoit Couffouleux TarnNous ne possédons pas de vue ou dessin des deux cadrans solaires qu’il y avait autrefois sur l’église Saint-Pierre de Bracou. Nous possédons par contre, un document rare dans le monde de la gnomonique, extrait des « Mémoires de l’Abbé Gaubert » (manuscrit) qui détaille : les ingrédients nécessaires à la réalisation des montres solaires de l’église et le nom et provenance du cadranier.

Mémoires de l’Abbé Gaubert (manuscrit).

En avril 1741, toute l’église fut réparée à neuf et, le 30 dudit mois, Trégan, marguillier*, paia au maçon 10 journées de travail, à raison de 16 sols par journée- Les 17 et 18 Mai suivant, le R.P Lafue, cordelier de Toulouse, fit deux montres solaires au clocher.
Il fallut: 2 livres de céruse, à 7 sols la livre
5 sols de litharge d’or pour dessécher l’huile
2 sols de noir de fumée
et 2 sols de brun rouge.
Les deux barres de fer* furent paiées 18 sols- On donna 6 livres audit père, et le curé paya sa dépense et fournit l’huile gratis.

NB: dans les anciens textes, on lit souvent  » litharge d’or » qui était en fait un protoxyde de plomb d’un brun jaune. On l’employait afin d’augmenter la vitesse de séchage de l’huile mise en jeu. Les deux cadrans ont donc été peints avec des pigments et des huiles siccatives.

* Dans la France du Moyen Age et de l’Ancien Régime, groupe de clercs ou de laïcs administrant les biens d’une église. A Saint-Pierre de Bracou se sont des laïcs.
* Il s’agit des styles des cadrans.

Didier Benoit.