Un cadran solaire républicain.

Cadran solaire situé à Bernac dans le Tarn (81).

 

 

Bernac 81150
Lieu dit « Peyrebes »
Latitude : 43°56’19 »
Longitude : 02°05’03 »
REF SAF : à référencer
Déclinaison : 5° Est

Un cadran solaire républicain

Au lieu-dit « Peyrebes » dans le village, à 300 mètres au nord de l’église, se trouve un corps de ferme dont la présence est attestée avant la Révolution Française. Sur la façade de cette bâtisse ouvrant au sud se remarquent les vestiges d’un cadran solaire vertical plan réalisé sur l’enduit de chaux et peint selon la technique de la fresque et fresque-secco.

Ce vieil indicateur du temps, conserve encore de graver dans sa table, son tracé gnomonique et son décor ; dont une fleur centrale, un croissant de Lune, un liseré et surtout des cocardes tricolores aux quatre angles.
Des restes de pigments prisonniers du glacis à la chaux, nous offrent encore la possibilité de lire le millésime et de déceler les deux couleurs fortes des cocardes soit : le rouge et le bleu
Une lecture pigmentaire permettrait de faire d’autres découvertes; une devise?
Ce cadran est le seul dans le patrimoine gnomonique tarnais qui célèbre, par son décor, le symbole fort de la France et marque l’appartenance des idées nouvelles de son propriétaire au lendemain de la Révolution Française.
C’est à partir de 1812 qu’un nouvel ordre des couleurs, bleu-blanc-rouge, sera prescrit pour les cocardes avec le rouge vers l’extérieur.
Les trois chiffres de visibles 181 ?
Ce cadran date du début de la deuxième décennie du XIX em siècle.

La pose d’un tirant de renfort, a détérioré le côté gauche du cadran.

Petite histoire

Le style a été enlevé par accident en 1949, et le charpentier, qui refaisait la toiture avec des prisonniers Allemands, n’a pas voulu le sceller à sa place, car pour lui « les cadrans solaires étaient des bêtises ». Le style polaire avec sa jambe d’appui, se promène quelque part, dans la ferme nous a confirmé le propriétaire, il l’a encore vue il y a peu de temps, mais il ne se rappelle plus où. Il veut bien nous le retrouver.

Didier Benoit.