Inventaire des cadrans solaires du Tarn.
Cadran solaire de la collection Rouanet à Mazamet dans le Tarn (81).
Nocturlabe.
Millésime 1979.
Facture Emile Rouanet Mazamet.
Devise Latine :
STELLIS HORAM (sur le corps du nocturlabe)
STELLA HORARIA (sur la règle)
Par les étoiles l’heure.
L’étoile horaire.
(Allusion à l’étoile polaire qui est le pivot du fonctionnement de cet instrument.)
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Emile Rouanet
Horloger de formation, cordonnier de métier, Emile Rouanet s’est passionné pour la gnomonique à la retraite. Elève de Jean René Rhor, il a réalisé une multitude de cadrans solaires d’une très grande finesse de facture, digne de l’horlogerie. Le livre de Rhor sur « Les cadrans solaires » expose une quinzaine de ces œuvres, c’est dire la reconnaissance de l’auteur sur ce gnomoniste de valeur. Certaine de ces pièces sont uniques dans leur réalisation, leur auteur ne les ayant formulé que sur papier, comme l’analemmatique d’Antoine Parent.
Tous les cadrans d’Emile Rouanet seront ornés d’une devise, le plus souvent en latin. Il réalisera ce travail avec entre autres la complicité de l’abbé Cugnace.
Emile Rouanet est décédé en 1983.
Le Nocturlabe.
Parfois appelé cadran aux étoiles, cet instrument est destiné à fournir une indication de l’heure la nuit. Inventé vers 1580 par Gemma Fresius, il est très répandu à la fin du XVI siècle et au début du XVII. (les nocturlabes français sont les plus beaux, les nocturlabes anglais sont les plus simples.) Le nocturlabe utilise la propriété qu’ont les étoiles dans l’hémisphère nord de paraître tourner autour du pôle céleste, proche de l’étoile polaire. On a recours en général aux deux étoiles les plus brillantes de la Grande Ourse qui sont dans le même alignement que l’étoile polaire et constituent ainsi un repère bien visible et facile à identifier. Un disque, percé d’un trou central permet de viser l’étoile polaire ; on tient le manche du nocturlabe bien verticalement et on fait pivoter une règle jusqu’au moment où elle se confond avec les deux étoiles Merak et Dubhé les « gardes », c’est-à-dire α et β de la Grande Ourse. On peut ainsi lire l’heure sidérale. Le disque horaire est bordé de larges indentations pour pouvoir connaître l’heure au toucher, en les énumérant à partir d’une dent plus longue.
Didier Benoit.